Le calendrier des poussins par Thierry
Fabrice Jonneau : le bout du tunnel
01/07/1990
Après plusieurs mois de purgatoire, l’athlète Fabrice Jonneau refait surface. Le récent titre de champion de France UFOLEP obtenu sur 5.000 m est là pour en témoigner.
En attendant la suite
LE grand retour de Fabrice Jonneau est-il pour bientôt ? Tout porte à le croire si l’on examine de près les derniers résultats de l’athlète castel
qui retrouve la grande forme après une longue période de vaches maigres. C’est tout d’abord ce titre de champion de France UFOLEP du 5.000 m obtenu il y a huit jours à Toulon après une course tactique qui l’a vu venir à bout de l’Orléanais Jacquemart.
Peu de temps avant, à Saint-Maur, il bouclait le premier 10.000 m de sa carrière en 30’41", nouveau record du club, à 7" du record de l’Aisne ;
« J’ai éprouvé de nouvelles sensations » avouera-t-il sitôt la ligne franchie. Certes, cela est foin des championnats du monde juniors 86 à Athènes, pour lesquels Fabrice avait été retenu, mais ces deux performances annoncent probablement son retour dans la cour des grands.
Que s’est-il passé entre temps ? Tout d’abord un séjour d’une saison au D.A.C. de Reims
puis une blessure qui l’a tenu éloigné des pistes durant plusieurs mois. Dans la cité des Sacres, le seul couronnement de Fabrice aura été ce record de Champagne du 3.000 m steeple réalisé à Grenoble en 8’ 47" 82 ; l’ancien record appartenait à Gilbert Gauthier depuis 23 ans !
De ce passage à Reims, il ne conserve pas un très bon souvenir, la municipalité ne lui accordant aucune aide financière. Seul soutien, mais indéfectible, l’entreprise sud axonaise C.R.P.I. qui lui octroie 10.000 F par an.
Sans emploi, il sollicite un poste à la mairie castelle. Celle-ci, par l’intermédiaire de Dominique Jourdain, se déclare prête à faire un effort à condition toutefois que celui que l’on qualifie « d’enfant terrible » signe au club de ses débuts. C’est chose rapidement faite, Jonneau retrouve
Trzéciak pour le bonheur du club cher au président Milhomme. Deux des meilleurs spécialistes du demi-fond régional sont réunis sous le même maillot. Que demander de mieux.
Série noire
Hélas, Fabrice Jonneau traîne depuis les nationaux 2 de Bordeaux une douloureuse sciatique qui est la hantise de bon nombre de sportifs. Plusieurs
praticiens tentent de déterminer la cause de son handicap. Finalement, Patrick Pope, spécialiste de la médecine sportive, en poste à Amiens, découvre
que sa jambe droite est plus courte que l’autre, entraînant une mauvaise inclinaison du bassin.
Quarante séances chez le kiné, Jean-Paul Imbert, lui permettent de recouvrer peu à peu tous ses moyens, mais de préparation hivernale, point.
C’est donc un Fabrice Jonneau sans
entraînement qui prend le départ des championnats de Picardie de cross-country à Fère-en-Tardenois. Il terminera 10° !
Depuis, on découvre chaque jour un autre Jonneau. Toutes ces épreuves l’ont mûri. Aux inter-clubs à Saint-Quentin, il court un 3.000 m steeple en 8’55",
trois secondes en-dessous du temps de qualification pour les nationaux 2. C’est le déclic tant attendu. Je me suis rassuré en me livrant sans
appréhension , soupire-t-il.
La joie sera de courte durée. Une fois de plus, Fabrice Jonneau doit s’arrêter deux semaines pour un problème tendineux à la cuisse. Le docteur Foumier
le remet rapidement en selie. Vient alors le 10.000 m de Saint-Maur, on connaît la suite.
Aujourd’hui, le duo Jonneau-Trzéciak défend les couleurs de la Picardie à Caen, pour la coupe de France des ligues. Sur le steeple, ils ont une Bonne
carte à jouer. - On va essayer de réaliser une perf, souhaite Fabrice. Le grand Jonneau, c’est
peut être pour bientot
Qualifié pour les championnats de France FFA du 10.000 m, le Castel José Bastos a confirmé tout le bien que l’on pensait de lui en terminant 2’ de
la course. Son temps de 31’ 42" 05 le place désormais parmi les cinq meilleurs juniors français.
Parti lentement, José Bastos a remonté peu à peu la file des concurrents avant de recoller au peloton de tête au début du 7ème tour puis de
s’enfuir en compagnie du Franc-Comtois Ahmed Saïfar. Les deux postulants au titre ont alors essayé de se lâcher mutuellement, en vain.
Selon son entraîneur, Claude Dogny. José Bastos est aux portes de l’équipe de France.