Championnats de l’Aisne de cross 2003

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3 février 2003

Sur un terrain boueux et gorgé d’eau, les seniors masculins se sont lancés sans complexe à l’assaut du titre départemental

Reportage photos : RémyWAFFLART

LE temps de chien - pluie glaciale et vent cinglant qui régnait hier sur le parc de l’Ailette, n’aura daigné se fendre d’une éclaircie que pour célébrer le 9e titre de Frédéric Trzeciak. Une façon comme une autre de se faire pardonner...

En dépit d’un parcours boueux et donc exigeant physiquement, le Castel s’est offert une promenade de santé qui l’a totalement rassuré sur son degré de forme : " J’étais très bien, Cette sensation, je l’espérais. Depuis le mois d’août, j’ai suivi une préparation régulière et complète. C’est de bon augure si je peux garder la santé comme ça jusqu’aux Inters", confiait-il.

Lazrak, l’Intrus

Pour la 2e place, à bonne distance, Faiçal Lazrak a dû d’abord composer avec la menace représentée par l’autre Castel, Michel Piéchota, champion en titre, puis avec le retour de Stéphane Kotarba.

"Il fallait éviter la tornade Château... ", imageait le jeune Temois qui bien qu’affaibli par le Ramadan - « j’ai vomi sur le parcours » a su gérer sa course. Notamment lorsque revenu de l’arrière où un départ trop prudent l’avait relégué, Kotarba lui est passé devant aux environs du 6e km.

Sur sa lancée, l’ex Castel, désormais licencié à la FC Laon, paraissait capable de s’assurer la place de dauphin
mais cet effort trop intense lui fut fatal dans le final : " Lazrak en avait gardé pour le sprint ,
confirmait-il.

Virginie Faroux (FC Laon junior), Stéphanie carpentier (St Quentin espoir) et Frédéric Trzeciak (ACCT) n°1 chez les seniors

Si Trzeciak a été exact au rendez-vous, Sandrine Quéry s’est en revanche laissé surprendre. Comme le Castel, la Gasiaquoise a voulu imposer son rythme, mais sans parvenir à décrocher la junior Virgine Faroux qui à 400 m de l’arrivée, a fait parier sa plus grande fraîcheur pour « arroser » avec juste un peu de retard un 19’ anniversaire fêté lundi,,.
"Avec la boue, j’avais les jambes lourdes. Je remporte le titre seniors mais j’aurais préféré gagner.. », expliquait Sandrine Quéry, forcément déçue par ce scénario surprise. Sauf pour l’entraîneur de Virginie Faroux, Marc Seauvillain : " C’était mon secret dessein, A elle aussi. Virginie est en pleine progression. Elle explose totalement... »,

Un bon Patet

Cette course - qui a consacré la Saint-Quentinoise Stéphanie Carpentier (4e ) chez les espoirs -, restera aussi comme celle de la passation de pouvoir entre France Descamps 11e ) et Christine Balin (3e ) chez les vétérans.

Pour son premier championnat dans la catégorie, la Laonnoise, entraînée également par Marc Beauvillain, a réussi un coup de maître a la mesure d’une rivale soissonnaise moins concentrée sur son sujet : Je décroche. Je m’occupe de ma fille qui fait de la gymnastique. Mais si la forme revient, on verra... », glissait France Descamps.

Même si le contexte aquatique s’y prêtait, la troisième bonne surprise pour la FC Laon est venue du nageur Adrien Patet qui en minimes, a devancé le favori Antoine Martiak (Tergnier), victime d’un point de côté, et Thimothée Richet (Saint-Quentin).

Une performance d’ensemble à même de faire oublier au président Jacques Peyriga les mauvaises conditions météo qui ont sabordé ses championnats mais aussi le forfait de Werner Harnish auquel le titre cadets était promis : il s’est ouvert le pied en voulant jouer les karatékas devant une vitre. 25 points de suture ont dû lus être posés et il ne pourra pas participer aux championnats de France UNSS... ».

Entre le succès de Virginie Faroux et le 9e sacre de Trzeciak, ces Départementaux ont livré un autre temps fort, avec la victoire en juniors de Nabil Houiyat. Après seulement un mois de pratique et « quatre ou cinq entraînements », .dixit Faiçal Lazrak, le Ternois s’est permis de battre dans l’ordre Jonathan Durot (ASGG), Abdelkrim Laalioui (Saint-Quentin) et son coéquipier Guillaume Denizart : Je joue au basket. Mon entraineur Maurice Pasquier était persuadé que je pouvais gagner,,. », commentait le néophyte avec une étonnante décontraction.

L’avenir lui appartient. Tout comme à Naoile Khattou, la lauréate du Figaro, dominatrice chez les benjamines...
Jean-Pierre Prault