Le calendrier des poussins par Thierry
Magalie Blondel : Championne de France du 400m à Dreux
Jeudi 11 juillet 1991
La jeune castelle (19 ans), licenciée au C.S.C.T. Athlétisme a remporté, à Dreux, le 400 m plat championnats de France. Objectif : les championnats d’Europe, en août à Salonique.
"Au départ, j’avais les jambes qui tremblaient" Sur la piste des championnats de France, à Dreux, Magalie Blondel tente d’oublier cette angoisse qui la rend nerveuse. Derniers instants de doute avant le départ d’un 400 m ouvert à toutes les convoitises : « Je pensais déjà à la 2e place, j’avais tiré le 3e couloir : je préfére le 1er ou le 2e
Quelques minutes après l’échauffement auprès de son entraîneur Claude Dogny, « il faut qu’il soit là, c’est important », elle a toutefois en mémoire ses dernières paroles : « Tu les auras ». Depuis le temps qu’il prépare ses programmes d’entraînement, Claude Dogny connaît Magalie Blondel par cœur. Certains indices venaient d’apaiser ses ultimes petites craintes. Pour lui, aucun doute, Magalie était dans un grand pur, elle allait réaliser ce que l’on appelle dans le jargon, un « truc ».
La jeune castelle (19 ans) prend un départ ultra-rapide. En tête aux premiers cent mètres, elle se relâche quelque peu, le temps pour
ses concurrentes de revenir à sa hauteur. A mi-course, tout change. Une irrésistible accélération la propulse devant toutes ses rivales dont aucune ne peut répondre. A l’arrivée, elle coupe le fil avec 1.50 m d’avance sur Katty Thicot, du Racing-Club de France. Son temps ? 55"14, record de Picardie et meilleur chrono de sa jeune carrière.
En équipe de France
Dans les tribunes, son père et Claude Dogny sont aux anges. Quelle joie ! L’émotion est à son comble quand les deux hommes congratulent la championne de France à sa descente du podium. Un peu plus tard, la mère de Magalie, actuellement en cure, apprend la bonne nouvelle. On devine le sentiment qui l’envahit à ce moment-là. Les retrouvailles chez « Mamie », nom de baptême de la maison familiale, à Vaux, seront teintées d’émotion. Claude Dogny : « elle a respecté à la lettre le tableau de marche et surtout, elle est restée esthétique jusqu’au bout, le signe d’un gros progrès ».
Premières conséquences heureuses, Magalie est retenue en équipe de France pour une rencontre internationale (huit nations), le 21 juillet, à Salamanque (Espagne). Elle portera de nouveau le maillot frappé du coq peu après à Bari (Italie) lors d’une compétition similaire. Ses performances réalisées en ces deux occasions seront pnses en compte à l’heure de la sélection pour les championnats d’Europe à Salonique, début août. Le rêve.
"Je veux être au top à Salamanque, dit-elle : je veux montrer à mes adversaires que mon échec de l’an dernier était un accident : je n’étais pas à mon niveau ». Et pour cause. Outre une tendinite rotulienne contrariant sa préparation, elle effectuait chaque jour une bonne dizaine d’heures de travail, au centre aéré de Verdilly. Claude Dogny se souvient : « Le soir, elle se rendait a l’entraînement à vélo ! Un jour, j’ai mis l’engin dans le coffre et je l’ai reconduite chez elle ; il lui fallait du repos ». Conséquence : malgré une perf. en série (55"82), Magalie craque en finale (5e) : « Quand j’ai vu passer tout le monde, j’en ai pris un coup au moral . Elle sera tout de même retenue en équipe de France pour le rendez-vous international de Sarreguemines.
Une battante
La saison en cours était celle de tous les dangers avec notamment la préparation du baccalauréat. L’entraînement, programmé de
Magalie Blondel caresse l’espoir D’une sélection aui championnats d’i
manière à retarder la période de mise en forme, a porté ses fruits. Le 8 juin pourtant, un doute s’installe. Magalie est battue aux France U.N.S.S. (2e en 55"70) :
« On a cru qu’on s’était trompé dans la préparation ». Avec son tempérament de battante, elle remet les pendules à l’heure aux championnats de France U.F.O.LE.P, à Saint-Malo en réalisant le doublé sur 200 et 400 m ! La suite, on la connaît avec le couronnement de Dreux. Après Jonneau, sélectionné aux championnats d’Europe espoirs, et dont on attend impatiemment le retour
au plus haut niveau, Bordier, 6e de Paris-Colmar 90, Bastos champion de France junior du 10.000 en 1990, avant la promotion nationale attendue de MinaAddioui, Magalie Blondel désormais en digne ambassadrice sportive (et de charme) que la ville de Château-Thieny attendaient.
J.B.
Magalie Blondel (200m), Mina Addioui (1.000 m) Bastos (5.000 m) seront samedi aux championnats de France espoirs à Montgeron
Magalie digest
Age : 19 ans.
Signe astrologique : taureau-Tempérament : obstinée, butée même ; va au bout de ses ambitions. Hobby : les peluches qu’elle collectionne.
Elle aime : se promener dans la nature. Les animaux. Les pays latins, Rêve de découvrir l’Egypte et ses pyramides qui la fascinent.
Elle déteste : les maquillages. Les gens capables de trahir une belle amitié. Peut devenir rancunière dans ce cas.
L’avenir : mener de front uns carrière d’athlète de haut niveau et poursuivre ses études en vue de devenir médecin.